Dans un article (en anglais et accessible aux abonnés) publié cette semaine dans le Globe and Mail, l’associée de Davies Patricia Olasker a donné son point de vue concernant l’évolution des fusions et acquisitions dans le secteur du cannabis au Canada.

Alors que, l’année dernière, les acteurs du secteur misaient surtout sur des acquisitions de sociétés canadiennes, ils se tournent maintenant vers des partenariats avec des sociétés de produits de consommation emballés et des acquisitions internationales, comme l’investissement de 5 milliards de dollars de Constellation Brands Inc. dans Canopy Growth Corp. et le placement de 2,4 milliards de dollars d’Altria Group Inc. dans Cronos Group Inc.

« Le placement d’Altria dans Cronos, tout comme celui de Constellation dans Canopy, constitue un baromètre de ce qui se passe dans le secteur », a expliqué Patricia. « L’intérêt entourant vape (Altria a investi 12,8 milliards de dollars américains dans le fabricant de cigarettes électroniques Juul à peu près au même moment), le savoir-faire de l’industrie du tabac en matière de lobbying et de gestion de relations avec les gouvernements, toutes ces choses ont créé un parfait alignement des étoiles. »

En ce qui concerne les tentatives visant à tirer parti des occasions qui pourraient se présenter aux États-Unis, il faut garder en tête que le cannabis figure toujours à l’annexe 1 de la loi des États-Unis intitulée Controlled Substances Act et que les bourses menacent de radier de leur cote les sociétés qui font fi de cette loi. « Tout le monde cherche une façon d’accéder au marché américain sans mettre son inscription en bourse en péril et cherche des structures qui peuvent fonctionner », note Patricia. « Elles ne sont pas faciles à mettre en place. C’est pourquoi on n’en voit pas tous les jours, mais il y en a eu. »