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Patricia Olasker s’entretient avec Mergermarket des mouvements qui secouent le secteur du cannabis

À l’occasion d’une entrevue accordée récemment à Mergermarket (abonnés seulement), Patricia Olasker s’est entretenue des changements structuraux qui sont apportés au secteur du cannabis et de l’incidence que ceux-ci sont susceptibles d’avoir.

Suivant l’adoption de la loi des États-Unis intitulée 2018 Farm Bill qui décriminalise le chanvre, les investisseurs et les banques des États-Unis se sont mis à investir dans les sociétés qui travaillent le chanvre et le CBD, ce qui fait en sorte que ces dernières ont moins besoin de se tourner vers le Canada pour obtenir du financement et inscrire leurs titres à la cote d’une bourse.

Patricia souligne que ce revirement offre par ailleurs aux sociétés canadiennes l’occasion d’investir dans des actifs liés au chanvre aux États-Unis. « Puisqu’un investissement dans le marché du chanvre américain n’est plus susceptible d’entraîner leur radiation de la cote d’une bourse canadienne, les sociétés canadiennes envisagent très sérieusement de procéder à des acquisitions aux États-Unis, soutient Patricia, et des vendeurs établis aux États-Unis sollicitent maintenant des acheteurs canadiens. »

En plus d’entraîner une hausse des opérations de fusion et acquisition transfrontalières, Patricia prédit un mouvement de regroupement en raison du nombre important de sociétés du secteur du cannabis au Canada. Même si le Canada compte plus de 200 producteurs autorisés, « vous en connaissez probablement dix ». Selon Patricia, « ces producteurs (moins connus) se tourneront vraisemblablement vers les opérations de fusion et acquisition pour sortir du secteur ».

En ce qui concerne une décriminalisation éventuelle aux États-Unis, Patricia se demande si celle-ci aura des effets bénéfiques (pour le Canada) alors que les entités américaines viendront s’y installer ou si cela marquera plutôt la fin de la récréation alors que les capitaux, en quête de rendement, se tourneront vers les États-Unis.

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